En solitaire mais relié au vivant.
Aujourd'hui je suis seul.
Mon hôte doit vaquer à ses occupations en dehors de la montagne.
Je vais donc en profiter pour me faire cette balade sur la montagne qui décidément m'attire.
Je ne connais ni le sommet ni le chemin, je vais donc être prudent, et appréhender la montagne de la bonne façon : respectueusement et avec humilité.
En observant ce qu'elle a à me faire découvrir.
Sur elle ... et sur moi également.
Je prend le temps d'observer, de découvrir.
Tout en montant, je me confronte à mes peurs.
Je sais qu'il peut y avoir des loups. Et du coup également des Patous.
Ces chiens de protection pour les troupeaux.
Je me demande comment je réagirais émotionnellement si je rencontre l'un ou l'autre.
De façon théorique, je le sais, Nelly m'a déjà mis en garde et donné la marche à suivre lors des rencontres avec ces gros chiens.
En substance : Ne pas les contrarier et dire OUI OUI à toutes leurs demandes.
J'ai le réflexe, sans doute bien naïf, de chercher à me trouver un bâton.
Tout en ayant bien conscience de la vacuité de ce geste.
On ne contrôle pas facilement ses peurs.
Deux chemins possible.
Je choisi le plus difficile et le moins accueillant mais celui sans doute le plus formateur, y voyant là un symbole des choix et aventures à venir.
Je sors de la forêt.
La vue se dégage.
J'en profite pour constater le chemin parcouru.
A l'aide des jumelles, c'est encore bien plus pratique.
Elle me permettent également d'observer les Chamois qui se promènent gaiement, et décidément facilement, au loin dans les cailloux.
Désolé pour votre "copain" dont j'ai tanné la peau il y a quelques jours.
https://steemit.com/travel/@bavi/atelier-tannage-de-peau-ce-28-septembre-2013
J'aime l'atmosphère qui se dégage ici.
La journée est avancé. J'aurais peut être du partir plus tôt.
Je décide de quand même monter jusqu'au Col du Talon.
On n'est jamais seul ici.
Où qu'on regarde, la vie est bien présente.
J'arrive au Col.
Un vent d'enfer !
Ce n'est pas tellement étonnant, il s'agit là de l'endroit le plus bas de la montagne, un lieu donc où l'air peut passer entre les deux pans de celle-ci, en fonction des différence de pression et de température.
Nous sommes à près de 1900 mètres.
Et nous sommes également le 1er octobre.
La météo ne va pas en se réchauffant.
J'avais prévu de quoi me protéger du froid, mais pas à ce point là.
Juste le temps d'une photo, de profiter un peu de la vue, et je redescend vite.
Je n'ai plus beaucoup de temps d'ensoleillement de toute façon.
Au moins, je vais pouvoir profiter d'un coucher de soleil.
Et quelle lumière.
Une ambiance de calme et d'énergie réunie.
Comment ne pas se sentir serein ?
Et bien vivant pour le coup !
Je vous laisse avec les images, et l'ambiance que je vous partage avec plaisir !