L’hypersensibilité environnementale; un nouveau défi en santé publique !

Depuis quelque temps, on entend de plus en plus de gens se plaindre «d’hypersensibilité environnementale ». Des personnes qui accusent plusieurs éléments de l’environnement de perturber leur santé ; produits chimiques, parfums, ondes électromagnétiques, etc.

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Pas étonnant, avec une augmentation constante des contaminants et ondes multiples envahissant tous nos milieux de vie.

Peut-être en êtes-vous vous-même atteint et peut-être sans le savoir ?

Des substances qui inondent nos espaces de vie et qui sont habituellement tolérés par la plupart d’entre nous, rendent certaines personnes sérieusement malades.
On parle de l'hypersensibilité environnementale comme d'une maladie en émergence et controversée, qui ne bénéficie pas encore d’une reconnaissance formelle des autorités médicales publiques.

Au Canada, seulement deux provinces l’ont reconnue comme telle. Le Québec n’en faisant toutefois pas partie.

J’ai voulu en savoir plus sur ce mal obscur et je vous partage ce que j’ai trouvé sur le sujet.

Un état de situation

Les personnes souffrant d’hypersensibilités environnementales manifestent de fortes réactions face à des contaminants variés, provoquant des symptômes s’avérant incommodants, parfois très importants ou même incapacitants.
Le terme « hypersensibilités environnementales » englobe plusieurs types de sensibilités : aux produits chimiques (pesticides, produits de nettoyage, solvants, parfums et ainsi de suite) ; aux contaminants biologiques (moisissures) ainsi que l’hypersensibilité aux rayonnements électromagnétiques).

Les symptômes observés :

Les symptômes s’avèrent multiples et sont très variables d’une personne à l’autre. Ils peuvent se manifester selon le déclencheur, la concentration ou le niveau d’exposition au produit en cause et la durée.

Les symptômes rapportés par les personnes qui en sont affectées, sont des réactions excessives qui s'apparentent à des allergies à des contaminants de toutes sortes (moisissures,parfums,cigarettes et ondes électromagnétique.) image.png

Dans le cas où la personne demeure exposée aux contaminants, les symptômes s’aggravent.

Par exemple, une personne parfumée assise à quelques mètres d’une personne atteinte d’hypersensibilité environnementale, peut causer chez cette dernière des symptômes importants, comme un mal de tête, la confusion, des difficultés respiratoires ou la perte de l’équilibre.

  • Lise Parent (écotoxicologue)

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L’unique façon de faire diminuer les réactions serait d’éviter l’exposition aux produits « agresseurs ».

Pour permettre de se sentir mieux, des médecins vont proposer des solutions telles que :

• Un purificateur d'air pour contrer les polluants chimiques ;
• Une peinture spéciale pour les murs ;
• Un lit, un matelas et des rideaux spéciaux pour éviter les champs électromagnétiques ;
• Certains iront jusqu’à déménager en campagne afin de se soustraire au plus grand nombre possible de contaminants
• Une personne vit à présent dans une roulotte de camping, loin des ondes électromagnétiques.
• Une autre porte un chandail isolant, une tuque et des lunettes qui coupent les ondes sitôt qu’elle doit sortir à l’extérieur.
• Des gens retrouvent le sommeil et la santé après avoir limité l’accès aux ondes dans leur maison (Ex. En utilisant des téléphones câblés).

Une dame qui en souffre, mentionne qu’elle ne peut laisser entrer chez elle que les personnes qui acceptent de prendre une douche et de porter des vêtements qu’elle a laissé aérer sur une corde à l’air libre pendant un an !

« J’ai déjà vu quelqu’un qui avait entièrement tapissé sa maison de papier aluminium pour s’isoler, et qui vivait sous oxygène. C’est très souffrant… lorsque le stresseur est éliminé, les symptômes disparaissent également.»

  • Lise Parent

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Selon une enquête de Santé Canada, l'hypersensibilité environnementale toucherait 3 % de Canadiens.

Un mal méconnu….

« Au Québec, L’hypersensibilité environnementale n’est pas reconnue comme une maladie chronique par le Collège des médecins, rendant son traitement difficile .... les maladies chroniques sont en hausse depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela suit la courbe de la multiplication des produits chimiques autour de nous. Ça n’est pas nécessairement les parfums, mais aussi tous les produits de ménage. Quand il y a une tête de mort sur un produit, ça n’est pas pour rien… ces produits chimiques n’existent que depuis 50 ou 60 ans, et on ne connaît pas leurs effets à long terme ».

— Lise Parent

Qu’en pensent les scientifiques ?

Il apparaît que ce soit un vrai casse-tête pour les chercheurs. Les hypersensibilités environnementales ne cadrant pas avec le modèle médical traditionnel ;

  • On ne reconnaît pas systématiquement une relation de cause à effet direct (quantité d’expositions à une substance et les effets).
  • Il n’y a pas qu’un seul produit toxique impliqué ;
  • La capacité du corps humain à l’évacuer est variable d’une personne à l’autre (génétique et susceptibilité individuelle).
  • Les effets se produisent sur différents systèmes du corps, à moments variés.
  • Les symptômes (par exemple des maux de tête, de la fatigue, des difficultés respiratoires, le brûlement des yeux) sont également observés pour d’autres maladies.
  • Certains symptômes touchent le plan cognitif (difficulté à se concentrer, être étourdi ou le cerveau « embrouillé »). Considérant qu’il n’existe pas encore de test spécifique pour « objectiver » celles-ci, le diagnostic s’appuie principalement sur les informations rapportées par la personne qui en souffre.

Encore trop peu crédible selon le corps médical !

De plus, étant donné que la majorité des personnes atteintes sont des femmes (60 à 80 %), un préjugé défavorable joue à leur détriment. On a tendance de ce fait, à associer cette affectation de prime abord à l’émotivité et à l’irrationalité «féminines», en laissant un peu de côté l’investigation d’origine physiologique de cette maladie pour les personnes qui en souffre.

Pas simple de différencier le vrai du faux !

Selon Paul Héroux (Université McGill), de nombreuses études révèlent que les ondes électromagnétiques (ex cellulaire), peuvent avoir un effet néfaste pour la santé. Cependant, devant la force des lobbies de l’industrie, peu d’actions politiques sont entreprises.

Aux États-Unis, à Washington, DC, il existe un institut de recherche qui s’appelle l’Environmental Sensitivities Research Institute (Institut de recherche sur les hypersensibilités environnementales).

On pourrait penser que cet organisme est digne de confiance en la matière, détrompez-vous !

En fait, il s’agit en bonne partie de représentants de l’industrie des produits chimiques qui siègent sur le conseil d’administration. Sans surprise, deux des études scientifiques financée par cet institut concluent que l’hypersensibilité environnementale ne serait pas une maladie.

Peut-on vraiment assurer une impartialité dans ce contexte ?

Un diagnostic difficile à poser.

En réalité,l’obtention d’un diagnostic formel, n’existe pas encore.
Si vous croyez en être atteint, votre médecin étudiera vos antécédents de santé et d’exposition, fera un examen physique avec les tests de laboratoire courants.
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Six critères aident les professionnels de la santé à établir un diagnostic d’hypersensibilité environnementale probable :

  1. Les symptômes sont reproductibles au gré des expositions répétées (c’est-à-dire que les symptômes apparaissent à chaque fois que la personne est exposée à un déclencheur spécifique);
  2. Le problème de santé est chronique ;
  3. Les symptômes se manifestent à de faibles niveaux d’exposition (plus bas que les niveaux qui étaient tolérés auparavant par le patient ou qui sont généralement tolérés par le reste de la population);
  4. Les symptômes diminuent ou disparaissent lorsque l’exposition arrête ;
  5. Le patient réagit à plusieurs substances non reliées chimiquement ;
  6. Les symptômes touchent divers systèmes du corps humain.

La bataille pour la reconnaissance de cette maladie n’est pas gagnée
Considérant que l’hypersensibilité environnementale n’est pas officiellement reconnue scientifiquement, ses détracteurs, souvent des lobbies industriels, suggèrent que les causes seraient plus psychologiques que physiologiques.

« Les parfums sont considérés comme la forme de fragrance la plus concentrée. Ils sont utilisés depuis des centaines d’années pour masquer les odeurs déplaisantes. Les fragrances utilisées étaient extraites des plantes, des fleurs et des animaux. De nos jours, 80 à 95 % des substances utilisées pour les fragrances sont synthétiques ou proviennent du pétrole. Celles-ci incluent des centaines de produits chimiques différents et autant de combinaisons possibles. Des tests effectués par le Réseau Environnement Santé ont révélé qu’un seul parfum pouvait contenir plus de 800 substances chimiques. Notons que ces mêmes molécules pétrochimiques synthétiques sont utilisées pour fabriquer des arômes (framboise, fraise, lime, etc.) que l'on trouve entre autres dans l'alimentation. »

  • Amir Khadir, (docteur en microbiologie-infectiologie).

Constatant qu’elles sont produites par une exposition à des substances toxiques de plus en plus présentes dans nos espaces de vie à la maison et au travail, On prévoit à moyen terme, une recrudescence de ces types de maladies dites «environnementales».

Et vous, posez-vous des actions permettant de vous mettre à l'abri de certaines expositions potentiellement néfastes ?

Prenez soin de vous amis Steemiens :)


Sources consultées :

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