Le 14 juillet 2017, un jour qui aurait pu être mon dernier !

Un déluge de haine et de violence !

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Je vais à un mariage.
Et, puisque mon vélo se trouve être mon seul moyen de déplacement et qu'il me faut réaliser presque 90 km, je décide de faire l'allé en deux étapes.

Je me trouverais bien un chouette coin tranquille pour mon bivouac.

Campement monté.

La soirée se passe, je profite de la première utilisation de mon réchaud à bois en condition de voyage.

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Je sombre rapidement dans un sommeil réparateur.

BAAAAACCCCCC

Je suis réveillé en sursaut en pleine nuit !
Quel était ce bruit ?

J'au une mauvaise impression ...
Je sors de ma tente. Rien.

En parcourant les environs, je remarque qu'une des pierres qui était sur le RAVel (vélo route) a été déplacé.

Je fais le lien sur la voiture que j'ai entendu avant de m'endormir.
Elle est passé à toute vitesse sur le RAVeL.
Elle a choppé une des grosses pierres qui a ricoché sur la poubelle juste à côté de ma tente.

J'ai eu de la chance.

Pour le même prix, elle chopait ma tente.

J'attend un peu, l'oreille aux aguets.
Rien.

La pression est retombé, et avec elle la fatigue.
Je retourne dans la tente.

Mais pas pour longtemps.
J'entend des voix. Un groupe s'approche.

Je sors à moitié de la tente, juste le temps de voir un groupe de minimum 8 individus venir vers ma tente.
L'un deux prend une grosse pierre en mains et la lance vers moi.

Il me loupe heureusement.
Je me lève et tente de faire front, même si je sais que c'est peine perdue.
Je me prend un premier coup, puis un deuxième, lampe de poche qui m'aveugle.
Insulte, coups. Je tombe plusieurs fois et me relève.
Je n'ai aucune chance de m'en sortir si je répond physiquement à ces coups, j'en suis persuadé.

Je tente de discuter, de dialoguer avec ces jeunes colérique et éméché.
L'un a même une barre de fer, visiblement un piquet de panneau de signalisation de chantier.
Malheureusement en carré, j'aurais préféré en cylindre, ça fait moins mal. :/

Entre mes tentatives d'explications, je comprends qu'il me prennes pour le responsable des des pierres posés là, et donc le responsables des dégâts subit à leur voiture.

Sérieusement les mecs, vous êtes sur un RAVeL, une voiture n'a rien à y faire.
Surtout en passant à toute vitesse. (bon j'évite de leur dire bien sur)

Ces moments de discutions ne durent pas, je reprend encore plusieurs coups dont la barre de fer, je sais que mon campement, vélo compris, subit également la violence de ces homo sapiens ... qui finalement ne méritent pas du tout cette appellation. (juste des pauvres types)

Je suis bien incapable de dire combien de coup j'ai reçu.
Je sais juste que je me relève une dernière fois, alors qu'ils partent comme ils venu, un groupe empli de colère et d'ignorance.
J'ai peine à me concentrer, au début je ne sais même plus où je suis. En France ? En Belgique ?
Je sais que je suis en voyage ... mais dans quel contexte.

Tout me reviens doucement.

Je sais que je dois trouver mon portable, afin d'appeler la Police.
Je reprends mes esprits.
Je pense même à regarder ma localisation GPS avant d'appeler le 112.

j'appelle. Difficile d'être cohérent. Je suis en état de choc ... (et commotionné, ce que je comprendrais plus tard)

Et j'attends.
Je fais le bilan de mon état.
Je saigne à la jambe, un bon trou au niveau du Tibia. J'ai mal à la tête, le dos, les épaules, je sens qu'un de mes dents est cassé.

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Je récupère mon vélo : intact.
Un miracle, car je suis certain d'en avoir vu un sauter dessus.
Le seul matériel qui a véritablement subit est ma tente, la toile déchiré à plusieurs endroit.
Mon pull également, bien déchiré.

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Je redresse mon vélo.
Pas de chance, j'ai laissé ma trousse de secours, pensant que pour une petite sortie comme ça, je n'en aurais pas besoin.
Il faudrait que je m'occupe de ma blessure pourtant.

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(ma tente, envoyé à une dizaine de mètres du campement)

Les policiers arrivent.
Prévenant et compréhensif. Ils me permettent d'utiliser leur trousse de secours.

Je vous fais grâce de la déposition dans le véhicule.

Ils restent là le temps que je replie mon campement, je vais me trouver un autre lieu où finir la nuit, ou plutôt le matin, avant de me rendre au mariage où je suis invité.
Il me faudra bien la matinée pour récupérer, là je réalise que je suis commotionné.

Pas étonnant, pour le même prix :

J'aurais pu mourir !

Le monde que nous préparons ...

Pourquoi je tenais à revenir sur cet épisode de ma vie un an après ?

Parce que les conditions sociétales contribuent allègrement à permettre ce genre d'action.

Une haine à peine voilé envers les plus démunis, les minorités ou les "marginaux".
Combien de sdf tabassé et/ou dénigré ?
Combien de propos haineux envers des peuplades venu ici pour fuir NOS bombes ?
Combien d'individus, "dirigeants" compris, ne viennent pas faire des propos dénigrant envers ceux "qui ne sont rien" ?

Haine légitimé par le fait qu'on peut, qu'on doit les considérer comme des parasites.

En ce jour du 14 juillet, je dis STOP !

Et je vous invites à le faire.
A l'instar des grenouilles dans l'eau, nous ne nous rendons pas comptes que l'eau est en train de bouillir !
Des mesures fascistes et totalitaires.

Des policiers envoyé contre des manifestants, des grévistes. Pas avec.
Non, CONTRE EUX. Armés de matraques et de grenade dite "non létale".
Elle peuvent quand même arracher une main ou un pied, mais c'est pour "votre sécurité".

Beaucoup de moyen pour faire taire donc.

Dénigrez donc publiquement le travail d'un vendu et menteur de premier ministre, et là il y a de forte chance que la machine judiciaire se mette en branle.

Et moi ?
Je ne suis rien, personne, juste un voyageur bohème de plus, un artiste un peu fou sans doute.
Ce genre de dossier est donc classé sans suite, car évidement, aucune nouvelle.
Les individus qui auraient bien pu me tuer, ils courent toujours.

Je suis sans doute considéré comme étant "rien", comme un parasite.

Hé ho, les mecs !

Je vis sans soins de santé, je m'occupe de moi sans aucune aide de l'état, je suis capable de vivre TOTALEMENT hors du système, de la société de consommation.
Sans rien polluer donc, sans rien gaspiller, et, pour utiliser encore un peu ce que produit cette société, je m'en sors avec 1000 € par an !

Alors, franchement, c'est qui le parasite ?

"Sois le changement que tu veux voir dans le monde." Gandhi.
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