Je suis assis dans ce carré d'ombres et de lumières. Le silence règne. Chacun est enfermé dans son monde. Une femme, son sac à main serré dans les mains, regarde au loin, un homme jette un coup d'œil sur un journal qu'il feuillette sans trop s'attarder.
Une vieille femme jette des miettes aux pigeons qui se rassemblent autour d'elle en tremblant.
Puis là-bas, un garçon assis sur les marches d'un monument fixe l'écran de son smartphone comme si rien d'autre n'existait.
Un enfant joue avec son chien et ne voit pas l'autre enfant qui l'observe en espérant son assentiment pour s'approcher et jouer ensemble.
Les autres passent, se croisent : c'est ainsi que naît l'indifférence, jour après jour. Nous marchons en contact étroit, parfois comme une vague de la mer, mais nous sommes plus éloignés que jamais.
Comment briser ces îlots de solitude et tirer des fils qui dansent avec légèreté et couleur, déchirant un sourire de complicité ?
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