Demain matin, j'irai en mer avec mon fils, alors je vous publie ce soir l'épisode prévu demain matin et plein de photos de la fameuse première sortie sur Plouf!
Bref résumé des épisodes précédents
En janvier 2016, on me donne un bateau, un tout petit voilier. Un rêve de gamin. Il s'appelle Plouf. Et justement le canote est dans un état pas possible et je n'y connais pas grand chose à part voiler. Je vous raconte le parcours que j'ai mené avec ce petit bateau, devenu mon quatrième bébé! Le chantier est terminé, il est venu le temps des premières navigations.
Episode 9 : La première sortie en mer
Vendredi matin. 9h30. L’équipage est sur le ponton. Julien sera le chef de bord, moi je veux observer tout ce qu’il va faire. Deux des enfants sont là. Impossible d’emmener les 3, le bateau n’est prévu que pour 4. Et nous sommes 4.
Les jours précédent, j’ai fait tremper les voiles. Rincer les boutes. A priori, elles n’ont pas trop souffert surtout qu’elles sont d’origine. Il y a bien quelques taches de rouilles, du vert sur les anneaux mais rien de méchant en soit. Julien les prépare. Il arme le bateau et fais chauffer le moteur. Au loin, les feux sont au vert, on peut donc y aller.
Julien à la manœuvre, il sort délicatement Plouf de son emplacement et le fait glisser dans le chenal. Je ne perds aucun de ses gestes. Notamment, la façon de gérer le moteur. La prochaine fois, je le sais, je serai seul et il faudra bien y arriver. Plouf passe les portes et nous mettons cap sur le phare. Je n’ai qu’un mot: c’est magique…
Passé le phare, nous sommes en mer. Il est temps de gréer. Là, je n’ai aucun soucis. Voiler, je vous l’ai déjà dit, je sais faire. Le seul truc qui m’inquiétait c’était les manœuvres de port. Julien met le nez de Plouf face au vent et j’envoie la grande voile. Et là, je vois déjà tout ce qu’il va falloir corriger et améliorer. Toutes les voiles se montent depuis le mât ce qui suppose d’aller à l’avant sur un tout petit bateau. C’est faisable mais ce serait plus sécurisant de tout ramener au cockpit. Dans ma tête, je vois déjà le schéma : poulies, rappels, taquets serreurs. Il va falloir installer une girouette aussi. C’est tout de même plus pratique pour savoir d’où vient le vent surtout que dans la baie, les vents tournent vite.
Toutes voiles dehors, moteur à l’arrêt, Plouf glisse sur l’eau. C’est définitivement magique. Les enfants ne disent pas un mot. Ils savourent eux aussi. Nous sommes comme dans une bulle. Je me rappelle leur première réaction quand ils avaient vu Plouf pour la première fois. Là, ils sont juste émerveillés. J’ai presque gagné mon pari. En silence, je dis merci à Plouf.
Deux petites heures sur le plan d’eau, je teste toutes les allures. Je continue aussi mon audit. Il faudra rajouter des lattes à la Grande Voile, car là mon canote ressemble à une goélette. L’écoute et toutes les poulies aussi. La principale ne pivote pas et il faut la tourner manuellement. C’est aussi con que dangereux. Difficile de chocker en urgence. Par contre, le bateau se régale. Il envoie comme on dit. Il est content Plouf! Et il surfe d’une façon impériale. On est en sécurité. Plouf veille sur nous. On a pris soin de lui, il prend soin de nous. Et l’histoire va me le montrer à de multiples reprises. Car cette première sortie n’est que le début d’une longue histoire : en 2016, j’aurai les plus grosses statistiques de sortie! Le plus petit bateau du port mais qui sort tout le temps et par tous les temps ou presque.
Retour au port. Toujours princier. Je continue de regarder Julien faire. Rien de bien compliqué en fait. Je saurai faire tout seul. Et ça tombe bien parce que l’on ressort demain, cette fois avec les trois enfants.
Demain, le capitaine, ce sera moi.
A SUIVRE...
>>L'épisode précédent N°8<<
>>Et pour commencer l'histoire dès le départ, c'est ici <<
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