Depuis l'avènement du mouvement des gilets jaunes, la machine à fake news tourne à plein régime. Et la nouvelle à la mode ces jours-ci, c'est qu'un hélicoptère de la gendarmerie aurait distribué les gaz lacrymogènes et les balles de flash-ball directement depuis le ciel de Toulouse samedi 12 janvier : FAKE.
Massivement partagée sur les réseaux sociaux, la vidéo d'une manifestante peut effectivement prêter à confusion. Même si quand on est un peu cartésien ou géomètre d’opérette sur les bords, on voit bien que les paraboles décrites par la fumée des grenades lacrymogènes ne correspondent pas à un lancer depuis l'hélico qui est bien trop haut dans le ciel.
L'auteur du tweet qui a mis le feu aux poudres a une furieuse tendance à partager tout et n'importe quoi quand on regarde de plus prêt ses publications, mais il a le mérite d'avoir corrigé le tir quelques heures après avoir eu la preuve (oui, une vraie...) que finalement l'hélico n'avait rien à voir là-dedans (cliquez ici).
Bilan des courses : 200 000 vues (à l'heure où j'écris ce billet) ! Et combien de convaincus qui n'iront pas chercher plus loin que le bout de leur nez ?
La page FAKE Investigation qui recherche et traque les "fakes" en tout genre depuis plusieurs années a mis la main sur une autre vidéo où l'on voit que les projectiles sont tirés depuis le sol avec des lanceurs, par les forces de l'ordre : visible ici.
Il publie également un rush, d'une plus ancienne manifestation à Notre Dame Des Landes (visible ici) ou des lanceurs sont utilisés. On obtient le même résultat que sur la place de Toulouse. Et à la décharge de certains observateurs, on peut avoir l'impression, dans l'affolement, que ça tombe du ciel, mais il n'en est rien !
Sources
Article publié par 20 Minutes
La page FAKE Investigation qui débunke la fake news
Le journal Libération met aussi la fausse info en lumière
France 3 Occitanie fait également un rapport ici