Allons-nous bientôt manquer de sable et assister au pillage de nos plages ?

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[Source : ] Pixabay

Cette interrogation peut paraître étonnante mais elle est, chaque jour, un peu plus prégnante.
Bien entendu, je ne parle pas du sable magique que distribuait le marchand de sable de Bonne nuit les petits pour que Nicolas et Pimprenelle s’endorment en paix. Celui-là est déjà épuisé.

Le sable est une ressource que l’on a tendance à croire illimitée, or, il n’en est rien. Peut-être que les ministres de l’écologie devraient s’en préoccuper un peu avant qu’il ne soit trop tard.
Ce matériau est utilisé à grande échelle dans de nombreux secteurs.

Quelques utilisations du sable

👉 le béton (composé à 75% de sable) qui sert à fabriquer nos habitations, les ponts,…
👉 les vitres (65% de sable fondu)
👉 les circuits informatiques
👉 les enrobés de route
👉 les panneaux photovoltaïques
👉 la fonderie
👉 filtre à liquides
👉 les peintures
👉 …

Et cette liste est loin d’être exhaustive mais elle a le mérite de démontrer l’importance de ce matériau granulaire qui est la deuxième matière la plus consommée dans le monde derrière l’eau mais assez nettement devant le pétrole. Le saviez-vous ?

La première problématique

Les quantités de sable prélevées dans le monde, chaque année, représentent 3 à 5 fois ce que charrient l’ensemble des rivières de notre planète. Forcément, à un moment ou un autre, cela va coincer !
Cette forte consommation est tirée vers le haut par l'importante urbanisation en cours et notamment sur les continents africain et asiatique. La recrudescence de tours, de plus en plus hautes, est très friande de béton et de verre… composés de sable !
Et que dire des îles artificielles bâties dans un certain nombre de pays du Golfe comme à Dubaï nécessitant des millions de tonnes de sable importées massivement d’Australie ou d’Inde.

La seconde problématique

Aussi incroyable que cela puisse paraître des pays nantis en déserts doivent, malgré tout, importer du sable ! Pourquoi ?
Cela tient dans le process de fabrication du verre qui exige des sables peu contaminés en oxydes de fer, ce qui n’est, hélas, pas le cas de celui des déserts. Il en va de même pour la fabrication du béton pour lequel il faut des grains de sable plus gros que ceux que l’on rencontre dans les déserts.
Au bout du compte vous aurez compris que le sable exploitable est bien plus rare qu’il n’y paraît.

Une demande effrénée de sable pour faire face aux différentes utilisations s’oppose à une offre de plus en plus réduite. Il est malheureusement fort à craindre qu’un jour ou l’autre l’on assiste au pillage du sable de nos plages comme cela s’est déjà produit sur des plages d’Ecosse, de Nouvelle-Zélande, du Japon ou même de Californie !!!

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