# Impromptu - Humeur du soir.

Je suis tellement triste, en fait, quand j’observe des comportements belliqueux.

Ça me rend dingue !

Et j’ai bien conscience que lorsque je dis d’un autre être qu’il est « belliqueux », je pose un jugement, un diagnostic. Je ne parle pas d’un fait. Je réagis à partir de mes émotions.



Mais merde ! Je suis tellement touchée quand j’entends une personne dire que telle autre
« Mérite» d’être punie parce qu’elle fait des choix différents de ceux qu’aurait fait la personne qui veut la punir.

Je ne supporte pas. Et je perds mes moyens…



Bien sûr, la personne qui veut punir, qui trouve qu’une punition se justifie, se croit meilleure que l’autre. Je le lis dans ses propos, ensuite.

C’est quoi cette aberration ? Je n’ai pas les moyens d’accueillir ça…



Et en même temps, je sais bien que je n’échappe pas à ces travers. Comme tout le monde, j’imagine. A des degrés divers.

Mais comment je peux rester bienveillante dans ces situations ?

Le pire, c’est que je sais : chacun et donc moi aussi a sa propre vision de ce qui est bon.

Mais à partir de là, y’a un truc qui m’échappe.

Et tout ce que je peux faire c’est constater mon impuissance et que : je ne sais pas.

Et je continue.

J’avais prévu d’arrêter mon article ici…

Je suis partagée :

une voix me dit :

tu fais une connerie !

une autre :

mais merde, tu fais bien ce que tu veux !

une troisième, curieuse, songe :

ce serait un comble que cet article soit considéré comme étant de qualité.

La première, qui trouve que je fais une connerie, précise :

il n’y a aucun risque que ce post soit « aimé ».

La curieuse rappelle :

tu es responsable de tes actes… pas de la façon dont ils seront perçus ! Qu’ils plaisent ou non ne t’appartient pas… Et parfois c’est surprenant !

Une nouvelle se pointe et trouve que, finalement :

il est pas si mal ce texte. Il fait passer plein de messages importants, l’air de rien.

Encore une fois : qu’est-ce qui va déterminer la qualité… ou l’indécence ? L'inutilié ou la stupidité ?

Je suis triste. En colère. Je veux être libre !

ça n’existe pas la liberté.

J’aligne des mots sur le clavier.

J’ai fait plus de 140 caractères, je suis sauvée ?

Des mots, des maux…

Je suis triste. Je suis en colère.

Je rêve d’un monde meilleur et putain… il est pas prêt d’arriver.

Je rêve d’être acteur de ce monde…

Et j’aligne des mots sur un écran.

Qui dira si c’est bon ou si c’est de la merde ?

Ai-je assez écrit ?

Est-ce assez bon ?

Ai-je passé assez de temps ?

C’est ça qui fait la valeur d’un travail ?

Le temps perçu par les autres sur le temps que m’aura pris ma réalisation ?

je rêve d’un monde meilleur, c’est pas gagné !

Le monde ne sera jamais que ce qu’il est.

Elle est où la solution ?

Y’a-t-il une solution ?

Puis-je enfiler des questions comme on enfile des perles ?
Mon Collier sera-t-il assez beau ?


Aurais-je assez bien servi la cause pour mériter d’être aimée ? Pour être accueillie ? Pour être acceptée ?...

Pour avoir le droit de faire ce que je veux ?

Mon Collier sera-t-il assez beau ?



La majuscule au mot Collier n’est pas fortuite.

Dans certains jeux, certaines relations que certaines personnes aiment avoir,

cette majuscule peut-être le symbole du lien qui unit l’esclave à son Maître.



A cet instant j’ai envie de vous choquer.

Est-ce assez fort ? est-ce assez brulant ? Vous aimez ou vous détestez ?

Peut-être êtes vous juste indifférent ?

Peut-être que personne ne lira jusque là.

y’a-t-il un lecteur, un seul qui m’aura lu ?

Cet écrit est une expérience.



J’écris ma peine, ma rage, ma colère…

Mon plaisir à ressentir de l’intensité ?
Mon désespoir ?

Ou mon espoir ?



Je suis en colère. Une part de moi est furieuse : de quels droits pourraient-ils me juger ?

On s’en fout du droit. Ils le feront !

Ils sont conditionnés pour ça. Comme toi.



Tu crois sérieusement que tu ne les juges pas ?

Serais-tu en colère si une petite voix, quelque part ne te disais pas qu’ils ont tort ?

Et donc que tu as raison.



Est-ce que je crache mon désespoir, ma peur ?

Ou est-ce l’espoir qui est là ?

Une voix affirme :

bien sûr que tu vas te gauffrer…

Et elle ne va pas te rater si c’est ce qui arrive.

Elle te dira :

Connasse ! Tu l’as bien cherché…

tu l’as bien mérité ; comme certains aiment à le penser.

Mais bien sûr : les gens méritent d’être punis pour leurs mauvaises actions !

C’est ce que nous apprenons, depuis toujours, ce doit être vrai.

Et donc, elle dira :

Tu l’as bien cherché connasse ! Tu n’avais qu’à rester dans ton trou de souris, bien à l’abri, bien cachée, sans bouger.

Tu as pris le risque de t’exposer : assume !

Tu as pris le risque de faire ce que tu voulais, comme tu voulais : assume !

Et paies-en le prix.



Vous dansiez ? J’en suis fort aise… Et bien chantez maintenant que le souffle(t) d’hiver est tombé…

Et avec ça, tu ajoutes des jeux de mots minables et incompréhensibles ?…

Décidément, tu les cherche :

fais ce qu’on te dit, tu verras, on sait ce qui est bon pour toi. On sait ce qui est juste. On sait ce que tu as le droit de faire.

La loi, c’est nous !

Whaaa… ah oui, quand même !

Y’a des gens qui pensent ça, plein, partout.

C’est notre éducation qui veut ça. Tout ce que nous avons vécu, perçu depuis l’instant de notre naissance.

Je ne veux pas de ce monde là !

Comment je vais faire pour participer à en construire un nouveau ?

Je suis toute petite, moi. Et je rêve en grand.

Je vous aime.

Si, si, je vous assure : mon idéal, c’est l’Amour.




H2
H3
H4
3 columns
2 columns
1 column
Join the conversation now
Logo
Center