Non, mon chat n'est pas gros. Il est bien là, c'est tout. Et d'ailleurs, il est bien, tout court.
Déjà que je passe l'année à surveiller mon poids, je ne vais pas, en plus, faire un plat de celui du chat. Le poids des années, on n'y peut rien... alors le poids du chat...
Bon, et puis c'est quoi, après tout, cette histoire de poids, encore et toujours. Tant qu'on passe les portes! Il y en a bien qui ne les passent plus à cause de leur grosse tête... Et, eux, de quoi s'inquiètent-ils, en dehors de leur ego? Pas de moi en tout cas. Ni de mon chat. Il ne nous voient même pas.
Quand je rentre à la maison, mon chat, lui, il vient vers moi, il miaule, il s'étire, et il me lance un regard qui me dit: "Viens t'asseoir qu'on cause un brin". Il saute sur le canapé, et il m'attend. Je le rejoins. Et la machine à ronron se met en route. Et ça résonne bien. C'est qu'il a du coffre, mon chat.
Je lui fais causette, du coup. Il ne répond pas vraiment, mais je crois bien qu'il comprend. Il comprend même avant que je lui dise, lui. Je crois bien qu'il m'aime.
Je l'aime aussi, mon gros chat. Un joli paquet de vie et de malice. Une tonne d'affection. Un sacré compagnon. Un cadeau.
Oui, il y a tout ça à mettre dans la balance. Et je pèse mes mots.
