For my English-speaking readers, this post is the adapatation in French of this one. It consists of a short update about the current situation :)
Cela faisait un moment que je n’avais rien écrit, et je me disais qu’il était probablement temps de donner quelques nouvelles. Tout d’abord, soyons clair. Je ne disparaîtrai pas pendant 18 mois comme il y a deux ans. Il faudra ainsi se coltiner ma présence pour encore un moment.
La situation a en fait été assez intense durant les deux dernières semaines. Coup sur coup, nous avions la dernière semaine de cours de l’année universitaire et un voyage transatlantique dans les cartons (certaines frontières sont à nouveau ouvertes). Ces deux événements mis bout à bout ont eu raison de mon énergie, et j’ai dû mettre un terme temporairement à ma présence en ligne. Ça doit être l’âge, sans doute… Je n’ai juste plus la force que j’avais il y a quelques années…
Cependant, je me remettrai à parler de physique dès la semaine prochaine, et l’épisode 4 de mon projet de sciences citoyennes sur Hive est bel et bien dans quasi prêt également ! En attendant, voici un petit résumé des deux dernières semaines et des détails pour la suite. Pour commencer, voici une photo indiquant où je me trouvais la semaine dernière.
[Crédits: @lemouth]
La dernière semaine du semestre !
Il y a trois lundis débutait la dernière semaine du semestre, et avec elle une augmentation démesurée des tâches inhérentes à mon activité universitaire. Création de sujets de partiel, corrections, soutenance de stage ou de projet, dernières séances d’exercices, etc. Ce fut la totale. Bien sûr il faut être organisé et prévoir. Mais il y a un moment où les conditions aux limites font que cela devient très compliqué. Il n’y a que 24 heures dans une journée et 7 jours dans une semaine…
Attention, je ne me plains pas. C’est juste la situation qui est comme ça et chaque système a son lot d’avantages et de désavantages. Si cela ne me plaisait pas, je ne serais plus dans le coin depuis fort fort longtemps ;)
Cette semaine fut ainsi chargée en bonnes choses. J’ai assisté à 10-15 présentations effectuées par les étudiants de première année discutant de sujets de physique en relativité, physique des atomes froids, physique des hautes énergies, physique des plasmas, mécanique, etc. Il s’agissait de l’évaluation d’un projet qui a duré un mois et dans lequel ils ont du faire un calcul de physique explicite et de la recherche bibliographique sur un sujet allant au-delà du niveau de confort correspondant à leurs connaissances. Le calcul permet d’éviter de se retrouver avec de la ‘vulgarisation de vulgarisation’ en quelque sorte. Je suis très content de ma trentaine d’étudiants qui ont tous brillamment réussi cet exercice.
En parallèle, j’ai passé 4 heures de séances en classe durant lesquelles j’ai pu m’amuser avec des expériences de cours mettant en jeu des aimants (et mon doigt, de façon non prévue; la blessure est toujours là après deux semaines!), et des travaux de groupe sur l’induction électromagnétique. Personnellement, je trouve que les expériences ‘live’ apportent quelque chose de concret à un cours, et ‘forcer’ les étudiants à travailler en groupe les aide également à mieux comprendre les notions à assimiler.
[Crédits: @lemouth]
Cette pédagogie active est l’une des méthodes qui fonctionnent le mieux avec la génération actuelle d’étudiants. En tous cas, c’est mon avis. Bien sûr, cela demande une préparation un peu non habituelle, et bizarrement je suis continument à la bourre depuis un certain temps… Le résultat des courses est que la fin du semestre m’a amené dans un état de quasi burn-out… Yeahh….
Et pour finir la semaine, rien de tel qu’un bon partiel. Heureusement, la correction des copies m’a aidé à faire passer rapidement le voyage en avion vers les USA qui s’en est suivi le lundi d’après.
Machine learning à Boston (USA)
La semaine dernière a vu mon premier voyage longue distance depuis 2020. Un retour à la vie d’avant ? Peut-être… On verra bien ce que la COVID nous réserve… Le but de mon voyage fut une rencontre avec des chercheurs du MIT travaillant sur les techniques de machine learning. Depuis un certain nombre d’années, j’aimerais explorer de façon innovante et plus efficace les théories au-delà du Modèle Standard de la physique des particules grâce aux méthodes de machine learning.
Le point clé concerne la prise en compte des résultats du Grand Collisionneur de Hadrons du CERN, que nous ne pouvons ignorer. Cependant, cela nous amène rapidement face à un mur en terme de temps de calcul. C’est là où le machine learning pourrait nous aider.
J’avais discuté de cette situation avec l’un des chercheurs du MIT dans le passé, et il partage mon idée. J’ai donc profité de la fin du semestre pour sauter dans un avion et aller le rencontrer. Cette rencontre fut une bonne opportunité pour s’assoir cinq minutes et discuter calmement de ce que nous pourrions faire dans un futur pas trop lointain.
Au passage, je me suis littéralement cogné à un collaborateur avec qui je travaille sur les modèles de matière noire en cosmologie et aux collisionneurs qui se trouvait par hasard au MIT. Voilà un joli exemple d’un ‘d’une pierre deux coups’ :)
[Crédits: geralt (Pixabay)]
Et la suite, sur Hive ?
La semaine prochaine sonnera le retour de mes blogs de physique (promis, j’essaierai de les faire compréhensibles). Mon dernier post concernait les modèles composites. Les posts suivants aussi. On ne change pas une technique qui gagne…
La semaine prochaine, je discuterai de l’un de mes récents travaux sur la matière noire composite, et la semaine d’après sera consacrée aux possibilités de trouver des particules nouvelles légères aux collisionneurs futurs.
De plus, il sera temps de passer au quatrième épisode de mon projet de sciences citoyennes sur Hive. L’épisode 3 est terminé depuis plusieurs jours et il est à présent nécessaire d’étudier les phénomènes liés à la production d’une paire de quark-antiquark top au Grand Collisionneur de Hadrons du CERN. Autrement dit, on fera joujou avec les logiciels installés la dernière fois. Si vous vous ennuyez, il est toujours temps de nous rejoindre. Plus d’informations sont disponibles à partir des blogs portant le tag #citizenscience (les miens ainsi que les rapports des participants au projet).
Et voilà. Sur ce, une petite photo prise depuis l’avion qui m’a ramené des USA, et à bientôt pour des aventures très ‘physiques’…
[Crédits: @lemouth]