Français
On devait être en 2011 ou 2012 si ma mémoire est bonne et j'étais à fond dans l'étude des plantes sauvages et leurs vertus médicinales avec quelques livres qu'on pouvait trouver sur le sujet à ce moment là.
Les plantes sauvages les plus communes y étaient répertoriées bien sûr et je m'amusais à parcourir les environs avec mes précieux bouquins pour tenter de découvrir de nouvelles espèces.
C'est ainsi que j'ai pris connaissance de l'existence de l'alliaire officinale et que j'ai pu constater sa présence en abondance aux alentours de la maison.
On la reconnait à ses feuilles, sa tige, ses petites fleurs blanches et surtout à son odeur d'ail quand on froisse les feuilles. Elle pousse au printemps un peu partout dans les talus, fossés, même les bois parfois.
Elle est utilisée en cuisine et possède des vertus médicinales dont j'ai pu constater les effets !
Mon papa venu passé quelques jours à la ferme, est arrivé avec un bandage à la main. Interrogé sur ce qu'il a, il dit simplement je me suis coupé avec un bout de verre entre l'index et le majeur.
Le soir venu, il se plaint de sa main, défait son bandage et horreur la peau est toute infectée, les doigts commencent à devenir un peu bleus, je lui demande s'il désinfecte la plaie et là il me répond qu'il la passe sous l'eau !!!!!
Etant donné l'état de la main, je le somme d'appeler l'hôpital, il refuse - difficile d'emmener de force un septuagénaire s'il n'a pas envie -
Je me souviens alors de ce que j'ai lu à propos de l'alliaire officinale : elle était utilisée pour désinfecter les plaies purulentes qui ne guérissaient pas.
Le lendemain matin, je ramassais quelques feuilles d'alliaire, les froissaient pour en sortir le suc et les mis en cataplasme sur la plaie.
Mon papa douillet a angoissé toute la journée, il sentait bien que la plante agissait et qu'il se passait quelque chose et il n'avait pas mal pour autant.
Le soir venu j'ai changé les feuilles et surprise ! elles avaient comme absorbé l'humeur de la plaie qui avait bien dégonflé.
J'ai renouvelé 3 jours de suite, croyez moi si vous le voulez, au bout de ce laps de temps la plaie était totalement désinfectée et elle avait commencé à se refermer. Nous n'avons plus jamais reparlé de cette blessure, il en a juste gardé une petite cicatrice.
Il me semble bien que ce jour là une simple plante sauvage a sauvé la main de mon papa et j'ai remercié la vie de m'avoir donné ce remède exactement au bon moment de la saison, ainsi que montré l'étendue du pouvoir des plantes si elles sont bien utilisées.
English
It must have been in 2011 or 2012 if my memory is good and I was deeply into the study of wild plants and their medicinal virtues with some books that could be found on the subject at that time.
The most common wild plants were listed of course and I had fun to go around with my precious books to try to discover new species.
That's how I learned about the existence of the garlic mustard and how I was able to observe its abundant presence in the vicinity of the house.
It can be recognized by its leaves, its stem, its small white flowers and especially by its garlic smell when you crush the leaves. It grows in spring everywhere in the slopes, ditches, even the woods sometimes.
It is used in cooking and has medicinal virtues of which I could note the effects!
My father came to spend a few days at the farm, and arrived with a bandage on his hand. Questioned about what he had, he simply said I had cut myself with a piece of glass between the index and middle fingers.
The evening came, he complained about his hand, undid his bandage and to his horror the skin was all infected, the fingers started to become a little blue, I asked him if he disinfected the wound and he answered that he put it under water !!!!!
Given the state of the hand, I ask him to call the hospital, he refuses - difficult to take a septuagenarian by force if he doesn't want to -
I then remembered what I had read about medicinal allium: it was used to disinfect purulent wounds that did not heal.
The next morning, I would pick up a few alliaria leaves, crumple them up to get the juice out, and put them as a poultice on the wound.
My daddy was anxious all day long, he could feel that the plant was working and that something was happening, but it didn't hurt.
The evening came and I changed the leaves and surprise! they had absorbed the mood of the wound which had deflated well.
I renewed 3 days in a row, believe me if you want, at the end of this time the wound was totally disinfected and it had begun to close. We never talked about this wound again, he just kept a small scar.
It seems to me that on that day a simple wild plant saved my dad's hand and I thanked life for having given me this remedy at exactly the right time of the season, as well as showing the extent of the power of plants if they are well used.
On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux - Le Petit Prince - Antoine de saint Exupéry