Le mercredi matin se révèle être mon moment préféré en milieu de semaine.
Même quand, comme aujourd'hui, j'entends le tonnerre dès les premiers pas dehors.
Même quand, arrivé à la plage, il se met immédiatement à pleuvoir et que je n'ai pas de parapluie.
Même quand la route vers un abri devient longue.
Même quand le café de mon kiosque préféré, je dois le boire plus lentement, assise, en attendant que la pluie s'arrête.
Mais qu'est-ce que cela peut bien faire quand je me promène dans mon endroit préféré ?
Quand le ciel est une couverture bleue reposant sur une mer verte et calme. Quand je me sens si libre, quand mon cœur se réjouit, quand ma nature est là, à deux pas.
Quand les abeilles sont occupées à gambader sur les fleurs de jasmin blanc, quand le silence n'est interrompu que par le clapotis de l'eau à deux pas, quand le sable se mouille et devient un tapis plus confortable sur lequel poser mes pieds.
La vérité, c'est que ce matin qui commençait un peu de travers était au contraire d'une beauté indescriptible.
Beau le marché, belles les tasses décorées de bleu et de jaune que j'ai achetées pour ma mère, beaux les bavardages au kiosque où j'ai bu mon café.
Belles les couleurs, beaux les étalages de fruits d'été.
Belles même les quelques cerises chères que j'ai pu acheter.
Le goût de ces cerises sur ma langue.
Des souvenirs d'autres cerises et d'autres lieux m'envahissent l'esprit.
Merci à l'été de se faire trop désirer.
Merci parce qu'en ce moment j'ai le cœur en paix.
Photo source : https://www.pexels.com/fr-fr/photo/lot-de-decoration-en-cerisier-assorti-1405760/
