, en deux versions. J'avais dit que je ferai une
pour expliquer ce que je voulais communiquer, exprimer à travers ce dessin. La voilà donc...
Le Personnage
Vous l'aurez sûrement compris, le personnage est victime de sa pathologie. Ce type de personnage amaigri, qui a son air maladif, est ce que j'appelle dans mes oeuvres
un pantin. On peut lui faire faire tout ce que l'on souhaite.
Il en dememeurera passif et subira..
Autre chose, le personnage est androgyne car il n'a pas de sexe, ni de genre défini. Cela peut permettre une meilleure identification au pantin. Mais aussi pour montrer que la souffrance n'a pas de genre.
La Maladie
Pour renforcer l'idée de la maladie, le personnage est
allité. On pourrait penser que les jambes sont sous la couverture, mais en réalité il n'en est rien. Les jambes
n'existent tout simplement pas. Ce pantin n'a pas de jambe. Il est
bloqué, paralysé par ce qu'il subit.
Les cernes accentuent la fatigue. La fatigue d'être malade, la fatigue de lutter, la fatigue de (sur)vivre.
Les Inscriptions
On distingue sur les bras deux mots opposés "
Construct/Destruct". Étant passionnée d'art, j'ai choisi ces mots car ils reflètent le sentiment que j'ai face à ma pathologie. Quand je suis bien je (me)
construie,
je créée, quand je suis mal, je (me)
détruis. Mais on peut très bien les remplacer par tout autre opposés comme
Bien/Mal,
Bonheur/Malheur,
Amour/Haine, ou encore
Positif/Négatif.
Le Paradoxe
Le Paradoxe en lui-même
Le Paradoxe réside un peu partout. Les inscriptions basiquement. Le bras
de la construction est
mutilé, abîmé, alors que le bras
de la destruction est recouvert d'un bandage, il est
réparé, reconstruit.
Sourire Paradoxal
Autre chose, si on coupe le dessin verticalement, on obtient une sorte de symétrie qui oppose des éléments. Quand on s'attarde sur le sourire, la
partie joyeuse se situe du même côté de la
Déstruction. Et la
partie malheureuse se situe du côté de la
Construction.
On peut alors deviner une satisfaction de la destruction, et une démotivation de la construction.
Autres détails
Les couleurs absolues
Il n'y a que trois couleurs: rouge, noir et blanc. Il n'y a aucune nuance. Le même blanc partout, le même noir partout, le même rouge partout. Elles sont Absolues. Comme pour signifier l'absolu de la pathologie. C'est comme ça, on ne peut rien y faire. Le personnage reste figé dans l'absolu de sa pathologie.
Les fissures
Il y a une fissure géante qui ouvre sur l'interieur du corps, et des mini-fissures qui en découlent. Elles se répandent sur le corps. Comme une brûlure. Elles montrent que la consummation intérieure produite par la pathologie, brise petit à petit le personnage.
L'Interieur du corps
La fissure géante ouvre sur l'interieur du corps. Mais il n'y a aucun organe, le corps est vide. Déjà parce que je ne sais pas les dessiner, mais surtout, ça ouvre sur la sensation de vide qui consumme le personnage.
Le Message
Le Personnage souffre. Souffre du paradoxe. Il est tiraillé,de l'intérieur, par "construire" ou "détruire".
Le Paradoxe est donc déstructeur, douloureux, consummant...
Vos interprétations
Je vous remerci pour les messages que vous m'avez envoyé comme retour sur mon œuvre. Ils m'ont permis de mieux la comprendre à travers le regard d'autrui. Voici vos interprétations, qui nourissent l'œuvre: