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L’estime de soi, la motivation et la réussite

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Je partage avec vous une partie d'un sujet de mémoire que j'ai pu effectuer lors de mes études en psychologie. Je me suis beaucoup intéressée au milieu professionnel et notamment à la réussite ou non des autoentrepreneurs.
Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas à me laisser un commentaire à la fin pour continuer l'échange.

Est-ce que l’estime de soi et la motivation s’ influencent dans le cadre de la réussite d’un projet ?

Pour tenter d’y répondre je me suis basée sur plusieurs théories :

La théorie des attributions causales de Weiner: selon son ouvrage « The Psychologie of Interpersonnel Relations » (1958), les éléments qui conduisent à l'action sont regroupés selon qu'ils représentent des forces personnelles ou des forces environnementales. Les forces personnelles incluent l'habileté et la motivation (l’intention et l’effort). Ainsi la motivation serait un facteur de réussite, théorie appuyée par P.Bouchard dans son livre « Annual Review of psychology » (2000) en ce qui concerne la réussite scolaire, ou par Vallerand et Thill dans « Introduction au concept de motivation » (1993) pour la réussite dans le milieu professionnel.
Les croyances sur soi, à savoir la perception de compétences et le sentiment d’auto-efficacité de Bandura. Cette théorie me permettra avant la réalisation d’une tâche de savoir comment mon maitre de stage appréhende son degré de certitude sur la réussite et son évaluation des capacités à accomplir son travail. Car selon Bandura, le sentiment d’auto efficacité (SAE) est défini comme « les jugements d’une personne concernant ses capacités à organiser et exécuter des actions pour atteindre des niveaux définis de performance ». Ce concept de sentiment d’efficacité personnelle a été utilisé dans l’étude de la régulation de la motivation dans des tâches de résolution de problèmes et d’apprentissages. Pour Bandura, le SAE résulte de processus attributifs : "un succès est plus susceptible d’augmenter le SAE si les performances sont perçues comme résultant des aptitudes plutôt que des aides externes ; un succès obtenu avec un effort minimal sous-entend des attributions à l’aptitude qui renforcent un SAE positif... alors qu’un échec perçu comme le produit de causes internes et stables affaiblit le SAE" (Bandura, 1977).
Ainsi mon étude psychologique s’intéressait à la fois à la composante expectative de la motivation en invoquant les croyances du sujet (ici de mon maître de stage) concernant ses possibilités et ses compétences pour exécuter une tâche ou contrôler ses performances (théorie du Sentiment d'Auto-Efficacité de Bandura et théorie des attributions de Weiner, 1979, 1985).

Ma recherche et mes expériences professionnelles m’ont permises de me rendre compte que la réussite d’un projet dépend de beaucoup de choses, d’une part personnelles certes (estime de soi, motivation…) mais d’autre part environnementales (la chance, l’entourage…). De plus, l’estime de soi ne favorise pas forcement la motivation. Mais ce quelle relève c'est que la satisfaction de son travail a un impact sur l’estime que l’on a de soi et donc favorise de futures réussites. Quant à la motivation, même si elle est importante dans la réussite d’un projet, elle n'est en aucun cas indispensable !


SOURCES

BANDURA, A. (1977). Self-efficacy : toward a unifing theory of behavioral change. psychological Review.

CHANNOUF, A. & ROUAN, G. (2002) Emotions et cognitions, Neurosciences et cognition, De Boeck Supérieur.

FENOUILLET, F. - (1996) Motivation et découragement, in A. Lieury et coll., Manuel de psychologie de l'éducation et de la formation (chapitre 10), Paris, dunod.Försterling.

KANDEL L. (1972) Réflexions sur l’usage de l’entretien, notamment non directif et sur les études d’opinion. Epistémologie scientifique.

MUCHIELLI, R. (1993). Le questionnaire dans l’enquête psycho-sociale. Collection formation Permanente en Sciences Humaines, ESF.

NORIMATSU, H. & PIGEM, N. (2008) Les techniques d’observation en sciences humaines. Paris : Armand Colin.

NURMI, J.E. (1998). Le rôle des stratégies d'attributions causales dans les difficultés d'insertion scolaire ou professionnelle rencontrées par les jeunes. L'orientation scolaire et Professionnelle.


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